Archives de la catégorie Peindre

Une ombre

se cacher dérière les branches 1

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Ombres brulées

La peinture de Marie Eve« Dans la pénombre de la nuit, si vous pla­cez une toile vierge, blanche, la nuit, entre feuillages et  réver­bère, vous décou­vri­rez une pein­ture digne des maîtres de l’art pic­tu­ral asia­tique.
Jeune, après la vision de “Pas­sion” de Godard, je vivais une révé­la­tion esthé­tique iden­tique, en sor­tant du cinéma, le sou­ve­nir de la lumière sur La ronde de nuit de Rem­brandt recons­ti­tuée dans le film me ravis­sait comme la lumière de l’éclairage publique sur les arbres de la rue qui mène chez moi.

Les nabis, Goya ou les cara­va­gesques, leurs tableaux expriment toutes les nuits ou les entre chiens et loups pos­sibles. Pour­tant, jamais les nuances de leurs nuits figu­rées ne seront aussi  nom­breuses que dans la nature. Per­ce­voir le caché éveille l’imagination, le désir, une forme d’érotisation de l’art.
La nuit venue, je couche sur mes rêves de pein­ture des formes aux ombres trop vites enfuies.

Ombre d'un saule marsault
Ces ombres bougent, les feuilles ber­cées par le vent du soir sont vivantes.  Par­fois, la sil­houette d’un insecte se déplace sur une tige, un spec­tacle d’ombres chi­noises. Les noirs sont mul­tiples, ou plu­tôt les gris nom­breux, impos­sible de dis­tin­guer dans le noir la palette. Pour peindre, il faut s’être orga­nisé à l’avance, un pot par valeur, trois ou quatre pots, pas plus ( je suis rare­ment aussi bien orga­nisé que je le laisse entendre).

” Enfin, à ce moment, je res­sen­tis la pein­ture, car je ne la voyais pas .”

Je racon­tais cette expé­rience comme une aven­ture extra­or­di­naire.
La pein­ture est en deve­nir, je ne sais pas où je vais, excepté le plai­sir de peindre. Un pat­tern, une tapis­se­rie, un presque rien. Pay­sa­giste de l’intime, une vision rap­pro­chée mais floue de la nature est écrite sur la toile ou le papier. Peut-être proche des pho­to­graphes “feuilla­gistes” dont Jean-Luc Cha­pin me par­lait der­niè­re­ment.  Mais je n’ai pas d’objectif, juste un pin­ceau subjectif.

Chris­tophe Massé m’a offert en me proposant un moment sous la tente,  non pas d’exposer un résul­tat pic­tu­ral abouti, mais de mon­trer la genèse d’une recherche.

Poirier et laurier rouge

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Sous la Tente

ombre 13 janvier

 

 

 

 

Merci Christophe Massé de m’offrir ton espace Sous le tente jeudi 24 janvier 2013.

28 rue Bouquière à Bordeaux,  ouvert de 11 h à 21 h.

Sous la tente

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce laboratoire artistique  recueillera mes peintures naissantes liées à l’ombre et la nature.

C’est peut être une suite  à l’exposition « le sentiment de la nature« .

linogravure lauriers

 

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Un platane de St Hilaire

 Mai 2012

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La tête froide

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La Division Janacek propose « Daphné » le dossier.

Livret A la recherche de Daphné

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L’affiche de « A la recherche de Daphné »

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Propos divers sur « A la recherche de Daphné »

Hors de toute perspective et hors de tout contexte décoratif, mes visages peints se rapprochent davantage de l’icône que du portrait. L’icône s’oppose au portrait naturel représentatif d’une personne dans son contexte, ses émotions. Plus schématique, elle entraine une certaine froideur. Ces différences expliquent un genre pictural : « la manière grecque » (maniera greca), abandonnée à la Renaissance au profit d’une peinture plus naturelle.


Eikôn en grec signifie « image ». Elle possède une dimension religieuse parente des mythes qui nous occupent. Son spectateur perçoit une atmosphère liée à la magie renforcée par la présence des arbres. Voire même, pour mes réalisations, une apparence d’idole sylvestre.

Les icônolâtres (vénérateurs de l’icône) du Bois fleuri pourraient donc idolâtrer une image symbolique de la femme non dé-fleurée par la brute apollinienne. Au-delà du mythe antique, Daphné reste l’exemple de la femme libre de ses choix ; peut-être l’image du féminisme ? Mais, si elle est évoquée dans ce travail le spectateur doit-il la trouver ? Peut-on l’identifier dans une de ces figures tracées sur ces arbres ? L’énigme étant résolue, il n’y aurait plus de mystère pour le spectateur, la magie serait perdue !

Perdre la face, l’effacement, la disparition sont des termes au cœur de ce dispositif.

La plante principale, le laurier est liée à la magie, la divination des pythies et le couronnement des artistes et des sportifs vainqueurs.

Le dessin sur l’écorce m’échappe, il se crée des incidents heureux entre le graphisme et les aspérités de l’enveloppe des troncs.

Parfois, j’estompe le carré conté à l’aide d’une brosses à poil dur afin de respecter l’équilibre entre la matière et le dessin.

La première pluie donnera plus de naturel au dessin.

Les couleurs de valeurs moyennes du support de l’écorce renvoie au dessin classique où l’ombre et la lumière ressortent. Comme les pastels du XVIII ème siècle réalisés sur un fond (mezzo tinto) gris/bleu ou ocre.

Bernard Brisé photographie les séances de dessins. La présence de l’arbre, son volume, son feuillage offrent diverses possibilités d’images photographiques selon le temps, la lumière, le cadrage et l’effacement.

La météo et la lumière du jour invite le photographe à réaliser des compositions variées dans le parc .


 

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Photo de Bernard Brisé pour « A la recherche de Daphné. »

Nos premiers essais

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A la recherche de Daphné

« A la recherche de Daphné. »

 

 

 

Un projet dans le parc du Bois fleuri à Lormont de septembre à novembre 2011 .

 

 

 

 

 

Afin de fuir les ardeurs amoureuses d’Apollon, Daphné est transformée par son père en laurier .

Depuis ce jour, en mémoire de son amour, Apollon couronne d’une branche de laurier les artistes et les sportifs victorieux.

Le mont des lauriers, Lormont, possède un magnifique parc nommé Bois fleuri au sein duquel se trouve  l’architecture du Pôle culturel et Sportif. Son logo en est un arbre stylisé.

Le parc du bois fleuri, constitué d’arbres aux essences diversifiées, est bordé de lauriers. Je me propose de dessiner à la craie  un visage sur l’écorce de certains arbres afin de les personnifier. Les matériaux utilisés sur l’écorce seront effacés avec le temps. Le dessin sera dégradé par les intempéries afin de laisser place aux souvenirs de cette action. Les couleurs utilisées composées de teintes naturelles issues de la terre que sont les ocres jaunes et rouges retourneront à la terre et se marieront avec celle de l’automne.

Cette action sera suivie et interprétée par des photos de Bernard Brisé. Il accompagnera la réalisation et l’effacement des dessins en proposant sa vision artistique du parc.

Des textes écrits par Arnaud Poujol réinterprèteront le cartel traditionnel de botanique afin de reconstituer un cheminement poétique à travers le parc. A moins que des textes enregistrés accompagnent le spectateur dans une visite guidé-audio du site.

La musique et le son seront créés par Serge Korjanevski

 

Les visages des nymphes sylvestres tracés sur les écorces nous permettront de redécouvrir les liens étroits entre la nature et la mythologie. Le rôle des arbres dans la vie des hommes et les manifestations de la présence des dieux sur terre à travers eux nous révèlent le besoin depuis la nuit des temps de nous accorder à la nature.

 

 

 

 

 

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