Saisir le vertige


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Entre ciel et terre, des femmes et des hommes flottent, tombent et finissent par s’enlacer entre les arbres.

Dans un entrelacs de lignes, les membres tout comme les branches composent le rythme des peintures.

Les mouvements des corps, qu’ils soient ascendants ou descendants, symbolisent la condition humaine.

La chute n’est pas un geste mais un accident, un imprévu, un aléa où la tentation de se laisser tomber est soudainement contrebalancée par une suspension dans l’air. Un instant saisi où, menacée par le déséquilibre, l’étreinte des amants se fixe sur la toile. Ne dit-on pas tomber amoureux ?

Parfois, les corps sont déplacés comme des corolles portées par un souffle ou simplement libérés de la gravité.

Le point de vue n’est plus celui de ceux qui vont sur la terre mais bien celui de ceux qui volent parmi les arbres.

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